
Terrain d’études
14 février 2025Dans l’objectif de mettre à disposition de ses élèves et ses chercheurs un terrain d’études, l’École forestière acquiert progressivement près de 3 000 hectares de forêts.
En 1863, une pépinière s’établit à Bellefontaine, en bordure de la forêt de Haye, pour accueillir les travaux pratiques des étudiants et les recherches météorologiques d’Auguste Mathieu. La même année, le cantonnement de Nancy-Ouest est rattaché à l’École, suivi en 1873 par le cantonnement de Nancy-Est, formant ainsi la Conservation n°4bis. En 1878, les forêts de Pont-à-Mousson et de Vézelise s’ajoutent à cet ensemble, ce qui permet à l’École de disposer d’un terrain d’études de 25 000 hectares de forêts communales et domaniales. En 1881, cette organisation est cependant dissoute et la gestion des forêts est confiée au conservateur de Nancy.
Grâce à un arrêté ministériel du 27 février 1882, une nouvelle station de recherches et d’expériences forestières est créée pour gérer les zones forestières voisines et poursuivre les études à la pépinière de Bellefontaine, y compris les observations météorologiques. En mars de la même année, plusieurs secteurs sont affectés à l’École dans les forêts de Haye et d’Amance, peuplées de chênes, de hêtres et de charmes. En forêt d’Amance, un arboretum de 16 hectares est planté, réunissant des espèces d’arbres exotiques capables de s’adapter aux conditions françaises. Dans les années qui suivent, de nouvelles parcelles rejoignent le domaine, comme des parties de la forêt des Elieux dans les Vosges et de la forêt du Ban d’Étival, pour l’étude des sapinières. Après 1921, l’École enrichit encore ses terres notamment grâce à des dons, comme la Contrôlerie dans la Meuse, l’étang de Brin, le Bois Lapie dans la Marne ainsi que plusieurs petits domaines dans le but d’assurer leur conservation.
Au fil des ans, l’École forestière de Nancy a ainsi développé un espace d’études, combinant formation, recherche et préservation des espaces naturels.