Recherche forestière
14 février 2025Au XIXe siècle, la recherche forestière en Europe connaît un tournant avec la création des premières stations de recherche dédiée à ce domaine.
En France, l’idée d’une station de recherche est proposée dès 1843 et plusieurs initiatives locales commencent à prendre forme. Dans la pépinière de Bellefontaine, Auguste Mathieu mène des expérimentations de météorologie forestière dès 1866, avec des résultats reconnus à l’international. Ce n’est qu’en 1882 que la France inaugure sa première station de recherche à l’École forestière de Nancy, pilotée par Eugène Bartet et Eugène Reuss, deux ingénieurs engagés dans l’exploration des meilleures techniques et pratiques de recherche en Europe centrale.
Initialement, les recherches sur la sylviculture et la pisciculture se concentrent autour de Nancy. Le début de la Première Guerre mondiale perturbe gravement l’avancement de ces travaux. Cependant, la nécessité de renforcer la production forestière nationale donne un élan crucial à ces études, et en 1920, la station de recherche est modernisée et structurée autour de quatre sections :
- sciences forestières,
- botanique et étude des bois,
- zoologie et aquaculture,
- restauration des montagnes.
Rapidement, son champ d’action s’étend à toute la France, avec des annexes régionales dans le Sud-Ouest, la Normandie, le Jura et le Sud-Est.
Avec le reboisement de grande envergure amorcé dans les années 1930, une réorganisation s’impose en 1937, avec la création de sept sections :
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sciences forestières,
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botanique forestière,
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écologie des végétaux ligneux et essences exotiques,
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propriétés des bois,
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pédologie,
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zoologie forestière et aquaculture,
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restauration des montagnes.
Cette structuration permet d’approfondir les connaissances dans chaque domaine et offre aux élèves de l’École forestière un enseignement en phase avec les avancées les plus récentes.
Suite à la fusion de l’École forestière et de l’École du génie rural en 1965, la station de recherche passe sous l’égide de l’INRA, marquant un tournant pour la recherche forestière en France. Malgré des moyens modestes, cette station a joué un rôle pionnier dans la recherche forestière.
Elle a également été un tremplin vers une coopération scientifique internationale en participant en 1900 à la création de l’Union Internationale des Instituts de Recherche Forestière (IUFRO). Aujourd’hui encore, l’IUFRO demeure un acteur clé en réunissant les chercheurs forestiers du monde entier, poursuivant ainsi l’objectif commun de mieux comprendre et préserver nos forêts.